

Une crise ouverte secoue le Comité National Olympique Gabonais (CNOG) alors que Florine Meynadier épouse Tchoua, ancienne directrice du programme Sport-Études, a engagé des poursuites judiciaires contre l’institution. Cette démarche fait suite à sa démission, motivée par ce qu’elle qualifie de « pratiques contraires à l’éthique », et à la réaction hostile du CNOG.
L’affaire a débuté publiquement il y a quatre semaines, lorsque Florine Meynadier a été mise en cause par le CNOG après avoir refusé de « fermer les yeux sur des pratiques » qu’elle jugeait répréhensibles dans l’exercice de ses fonctions.
Face à ce qu’elle a perçu comme une forme d’intimidation et en l’absence de toute action en justice de la part du CNOG malgré la gravité des accusations publiques à son encontre, elle a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.
Deux plaintes ont été officiellement déposées, l’une auprès du tribunal du travail et l’autre au pénal. L’objectif, selon elle, est de faire toute la lumière sur les faits qu’elle a signalés et sur le fonctionnement de l’institution olympique gabonaise.

Dans une déclaration, Florine Meynadier épouse Tchoua a souligné que sa démarche n’était pas un « affront personnel » mais un combat dépassant sa propre personne.
Elle a appelé de ses vœux des institutions sportives « fortes, intègres et centrées sur le sportif, et non sur des intérêts personnels ou des logiques de pouvoir ».
Cette affaire a pris de l’ampleur suite à la démission de Dame Meynadier, annoncée le 17 septembre 2025. Dans sa communication, elle avait sobrement indiqué qu’il ne lui « était pas possible d’exercer ses fonctions sans compromission ».

En réponse, le CNOG a publié un communiqué menaçant de la poursuivre en justice pour diffamation, une réaction qui a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux et même au sein du comité.
En effet, la vice-présidente du Comité exécutif du CNOG, Olivia Ntoutoume Mauwa, a publiquement désavoué le communiqué de l’instance, le qualifiant d' »inopportun et maladroit ».

Elle a dénoncé des méthodes « autoritaires » et « toxiques » qui nuisent à la crédibilité et à la cohésion de l’organisation. Florine Meynadier épouse Tchoua a réaffirmé sa confiance en la justice gabonaise pour faire la lumière sur cette affaire.
« Il est temps que dans notre pays, le Gabon, ce ne soit plus celui qui dénonce qui soit intimidé, mais que la peur change enfin de camp », a-t-elle déclaré, soulignant son engagement pour des valeurs éthiques telles que l’intégrité.